Au Cambodge, une dynastie s'installe au sommet de l'Etat

[Le Modérateur]

 

Par RFI

Le Premier ministre cambodgien Hun Sen lors d'un déplacement à New Delhi (Inde), le 24 janvier 2018. REUTERS/Adnan Abidi

Au Cambodge, les élections législatives ont lieu le 29 juillet. Après la dissolution contestée du principal parti d’opposition (CNRP) en novembre, le parti du Premier ministre Hun Sen semble presque certain de l’emporter. Et alors que deux généraux abandonnent leur fonction pour se présenter aux élections, celui qui reprend leur poste n’est autre que l’un des trois fils du Premier Ministre.

Samedi dernier, Hun Manet a été officiellement promu chef de l’état-major par intérim et commandant du quartier général de l’armée. Pour remplir ces fonctions, le fils ainé de Hun Sen doit être élevé au grade de général quatre étoiles.

Déjà chef de l’unité anti-terroriste et commandant adjoint de l’unité de gardes du corps de son père, Hun Manet remplace les généraux Meas Sopha et Kun Kim, tous deux candidats aux élections législatives.

Kun Kim fait partie des douze généraux ciblés par le dernier rapport de Human Rights Watch, qui dénonce des violations des droits de l’homme commises par les forces armées, proches du Premier ministre.

Dynastie

Pour le ministère de la Défense, la promotion d’Hun Manet n’a rien d’étrange et se fait au mérite. Mais pour certains analystes, c’est un signe de la volonté du Premier ministre d'installer une dynastie pour l’appuyer à la tête de l’Etat.

 

Ses autres fils occupent aussi des fonctions importantes. Hun Manit est en charge des services de renseignement militaire et Hun Many contrôle le mouvement de jeunesse du parti au pouvoir. Quant à Hun Mana, la fille ainée de Hun Sen, elle est à la tête d’un groupe médiatique et s’occupe de plusieurs affaires familiales.

Le Premier ministre en exercice depuis 33 ans ne cache pas son intention d’assurer encore au moins deux mandats à la tête du gouvernement cambodgien.

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