Le Thaïlandais Double A place ses salariés d’Alizay en chômage partiel

[Le Modérateur 64]

 

 

 

Le papetier thaïlandais Double A réduit la voilure dans son usine d’Alizay (Eure) qui produit des ramettes de papier. Le Thaïlandais a décidé de placer en chômage partiel, la moitié du temps, ses 176 salariés, de fin août à fin février. Les syndicats CGT et CFE/CGC disent observer la situation avec attention sans être « trop inquiets », les salariés étant indemnisés à 100%. Selon cette source, les stocks sont élevés et l’industriel cherche à se recentrer sur le papier haut de gamme plus rémunérateur et à réduire la partie de la production écoulée sous marque distributeur.

 

Cette usine avait été sauvée en 2013 avec le concours du Conseil général de l’Eure, alors présidé par Jean-Louis Destans (PS). Cette collectivité avait racheté le site au Finlandais M-Real avant de le rétrocéder à Double A au terme de longs mois de négociations. Le Thaïlandais avait repris la production de ramettes de papier. Il avait aussi annoncé son intention de relancer la production de pâte à papier à partir de bois importé de ses forêts de Thaïlande. Mais compte-tenu de la morosité du marché ces dernières années, il a préféré renvoyer sine die ce projet estimé à 45 millions d’euros qui lui aurait permis de constituer à Alizay un site complètement « intégré ».

 

En revanche, pour réduire ses coûts, l’industriel qu’il n’a pas été possible de joindre continue de miser sur un projet de centrale biomasse au sein de l’usine. Alimentée par du bois, cette installation produirait de la vapeur à bas coût pour l’usine et de l’électricité qui serait revendue à EDF. Ce projet qui pourrait voir le jour en 2018 est dans l’attente de validation par le ministère de l’environnement.

 

L’abandon du projet d’usine de pâte enlève une partie de l’intérêt de la construction d’un appontement fluvial à Alizay dont il est question depuis plusieurs années. Cet appontement aurait permis de développer les importations de bois nécessaires à la confection de pâte. Les partenaires publics qui portent le projet assurent toutefois qu’il reste d’actualité.

 

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